Un jet privé à décollage vertical, le Pegasus VBJ

Les points forts du premier jet privé à décollage vertical :

  • Capable de voler à la même vitesse qu’un jet privé conventionnel
  • garantissant une autonomie plus étendue
  • promettant 60 % d’économie de carburant
  • plus silencieux qu’un hélicoptère au décollage

Beaucoup plus pratique qu’un jet privé

Un des avantages de voler avec un jet privé, c’est que on peut descendre de sa voiture et décoller 15 minutes plus tard, car on évite le long et laborieux processus du check-in à l’aéroport, qui requièrent environ 1h30 si tout va bien. Cela est encore plus long avec les précautions rendues nécessaires par le coronavirus. Même si leurs aéroports utilisables par les jets privés sont 10 fois plus nombreux que les aéroports des jets de ligne, environ 3000 contre 300 en Europe, ces aéroports sont toujours plus ou moins éloignés de votre destination, que ce soit les centres d’une grande ville ou une entreprise quelque part à la campagne. Qui plus est, il vous faudra toujours une voiture pour vous déplacer de l’aéroport à votre destination. D’où l’intérêt pour un jet privé à décollage vertical, capable d’atterrir et décoller dans un emplacement grand comme la moitié d’un court de tennis, que ce soit en parking, un yacht, le toit d’un gratte-ciel, en héliport ou encore un terrain non goudronné.

Comme j’ai déjà écrit ici, il y a plein de VTOL, sorte de voitures volantes ou petits jets privés électriques, qui, à cause du poids des batteries par rapport à leur efficacité énergétique, on parle de maximum 0,4 kW par kg contre 13 kW par kg de kérosène, ont une autonomie et une vitesse assez limitée.

Le premier vrai jet privé capable de décoller verticalement

Or, une entreprise sud-africaine, Pegasus Universal Aerospace, a conçu un jet privé capable de décoller verticalement avec des prestations meilleures que celles d’un jet privé conventionnel. En effet, ils promettent une économie de carburant et par conséquent une autonomie d’environ 60 % meilleures que celles d’un  jet privé standard.

Voilà ses spécifications techniques assez impressionnantes :

  • autonomie sans décollage vertical : 4.000 km
  • autonomie avec le décollage atterrissage vertical : 2.700 km
  • vitesse de croisière : 609 km/h (495 mph)
  • altitude : 10,668 m (35,000 feet).

Or, l’autonomie est réduite d’environ la moitié en cas de décollage et atterrissage vertical. Ce qui n’est pas clair, vu que Pegasus promet un décollage silencieux grâce aux quatre moteurs électriques dans les ailes qui garantissent la propulsion pour le décollage et atterrissage verticaux, c’est la manière dont ces moteurs seront alimentés en électricité. De lourdes batteries sont exclues, vu la consommation de kérosène. Probablement les turbines des deux jets qui fournissent la propulsion pour le vol horizontal peuvent actionner un groupe électrogène lors du décollage.

Toujours est-il qu’il faudra attendre la fin du processus de certification de la FAA, l’administration fédérale de l’aviation des Etats-Unis, plus de 12 à 18 mois pour que les premiers avions soient livrés. pour l’instant on est au stade du prototype à une échelle d’environ 1/10 de la taille réelle, pratiquement un petit drone à décollage vertical.

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