Le danger des facteurs humains dans le pilotage d’un jet privé

  • 70 % des accidents d’avions sont causés par des erreurs humaines
  • il y a des facteurs sur un jet qui affectent les capacités humaines
  • il faut être en bonne santé pour piloter efficacement
  • la vue et la capacité d’orientation sont amoindries lorsqu’on vole
  • la psychologie peut aussi causer des erreurs

Si vous songez à piloter vous-même faisant recours à la location de jet privé sans pilote, ou alors en pilotant votre jet privé, il y a des facteurs humains à prendre en compte pour mieux piloter en toute sécurité.

Un bon pilote doit non seulement connaître les caractéristiques techniques de son jet privé mais aussi connaître ses capacités et ses limites physiques à fin de prendre des décisions efficaces qui garantissent la sécurité du vol. Les erreurs humaines sont fréquents dans le pilotage d’un jet privé ou de ligne.

Les pilotes sont continuellement bombardés par différentes informations. Toutes les minutes les conditions du vol changent, du à la température, les conditions météorologiques, le carburant, l’altitude, le fonctionnement des moteurs. parfois la glace empêche le fonctionnement des capteurs d’altitude, appelé sondes pitot, ce qui entraîne la nécessité d’interrompre le pilotage automatique et piloter l’avion manuellement calculant approximativement l’attitude. Même un pilote expérimenté peut se trouver à faire face a des dangers qu’il n’avait jamais rencontrés. Il peut aussi arriver qu’un pilote puisse voler pendant des décennies commettant des erreurs qui ne causent aucun accident, jusqu’au jour où les conditions sont réunies pour une catastrophe causée par ses mauvaises habitudes. C’est pour cela qu’on étudie les comportements humains à partir de la conception des cockpits, dont les instruments cherchent à faciliter au maximum la compréhension des pilotes évitant tout malentendu ou erreur dramatique. Par exemple, les commandes pour la gestion de l’atterrissage ont la forme d’une roue, celles qui actionnent les ailerons ont la forme d’un aileron.

Deux catégories de facteurs humains potentiellement dangereux

La première catégorie, c’est tout ce qui relève de la condition médicale du pilote. La deuxième, concerne les questions psychologiques, comme la capacité décisionnelle et la gestion des risques.

Les conditions médicales du pilote

Pour piloter en sécurité un jet privé ou de ligne, il faut être en bonne santé. Plusieurs sont les facteurs qui peuvent affecter la santé et rendre la condition physique du pilote inapte à voler :

Médicaments : la pressurisation de la cabine peut causer des réactions inattendues à certains médicaments, voilà pourquoi tout pilote qui prend des médicaments de vrai se soumettre à un contrôle médical pour savoir s’il peut piloter en sécurité

Alcool : le pourcentage d’alcool dans le sang permit un pilote et des 0,04%, exactement la moitié de ce qui est toléré pour conduire une voiture. Normalement, un pilote ne devrait plus toucher d’alcool 24 heures avant de décoller, c’est qui est exigé par plusieurs compagnies aériennes et loueurs de jets privés.

Stress : le stress prolongé peut amener un pilote à ne plus réagir rapidement aux dangers, car le stress use et peut causer une certaine apathie.

Fatigue : si un pilote n’est donc pas suffisamment, il peut se trouver dans un état de fatigue chronique qui affecte gravement sa capacité de réaction et de prendre des décisions opportunes.

Troubles émotionnels : Si un pilote a subi quelques chocs émotionnels récents, par exemple la perte d’un être cher, ou il est dépressif, ou il est affecté d’autres pathologies psychologiques, il devrait se soumettre à des examens avant de continuer à voler. Le pilote allemand de German Wings, Andreas Lubzyck, prenez des doses importantes de neuroleptiques, et il était déprimé de peur de ne pas pouvoir continuer sa carrière. Finalement, il a décidé de se suicider écrasant son Airbus A320 contenu montagne, avec tous les passagers à bord. Des négligences concernant le contrôle de sa condition psychiatrique ont été pointées du doigt.

Oxygène insuffisant : au-dessus de 3000 m d’altitude, un avion doit être pressurisé, ou alors les pilotes doivent recevoir un supplément d’oxygène. Si l’oxygène n’est pas suffisant, ils peuvent souffrir d’hypoxie, ce qui affecte lourdement leur condition physique et mentale.

Vue : la vue sur un avion est affectée par plusieurs facteurs. Par exemple, si la piste d’atterrissage est légèrement en pente, elle peut sembler plus proche. La nuit aussi peu forcée une correcte vision de la piste d’atterrissage.

Orientation : voler sur un avion peut fausser grandement le sens d’orientation. Par exemple, la perception de notre poids sur les sièges est altérée par l’avion, ce qui rend plus difficile de comprendre si l’avion est en train de descendre ou monter. Il en va de même pour les sens de l’équilibre, déterminé par le vestibule, à l’intérieur de nos oreilles, qui fonctionne moins bien à cause de la pressurisation sur l’avion.

Les facteurs de risque dus à la psychologie du pilote

Sur un jet privé, il y a plein de décisions qui doivent être prises rapidement et sans se faire conditionner émotionnellement ou nerveusement. Un pilote peut être trop nonchalant, trop sûr de lui-même, ou au contraire trop peu confiant en ses capacités de remédier aux situations difficiles.

Il est aussi susceptible de commettre des erreurs de communication, et certains individus sont de mauvais communicateurs. Il peut aussi être trop macho ou exhibitionniste, voulant prouver son habilité au détriment de la sécurité, ou alors pas assez obéissant à l’autorité des contrôleurs de vol, des lois ou des aéroports.

Une autre lacune qui peut être source de danger, c’est l’esprit d’équipe est défaillant, lorsqu’un pilote ne sait pas bien collaborer avec le reste de l’équipage ni le personnel des aéroports.

La sale douzaine

12 erreurs humaines dans l’aviation à surveiller: la «Dirty Dozen».

Une façon courante d’identifier les modèles dangereux est connue sous le nom de  sale douzaine. Les douze erreurs sont:

Manque de communication
Complaisance
Manque de connaissances
Distraction
Manque de travail d’équipe ou de CRM (gestion des ressources de l’équipage)
Fatigue
Manque de ressources
Pression
Manque d’assertivité
Stress
Inconsciences
Absence de culture de la sécurité.

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