ZeroAvia, avion privé et régional à hydrogène

  • Ce nouveau type d’avion privé écologique est viable

  • il utilise une technologie à hydrogène révolutionnaire

  • a un prix de vente raisonnable

  • a un coût d’utilisation très compétitif

  • suscite l’intérêt des futurs acheteurs

  • est supporté par des investissements suffisants

Zeroavia Au décollage en Angleterre
Zeroavia au décollage en Angleterre

ZeroAvia est une start-up des États-Unis qui a déjà fait voler un prototype d’avion privé, le projet Hyflyer II à hydrogène, qui serait capable de parcourir 500 miles, environ 850 km, transportant 19 passagers à une vitesse d’environ 300 km/h. La commercialisation serait prévue pour 2023. J’écris ici d’avion privé car c’est cela qui nous intéresse, mais ce projet concerne aussi bien les avions régionaux, comme c’est le cas pour une bonne partie des avions privés.

L’hydrogène pourrait être la solution pour des avions plus écologiques et même plus économiques. Ses avantages :

  1. une densité énergétique, c’est-à-dire les kilowatts des puissance produits pour chaque kilo de poids, quatre fois plus importante que celle des batteries au lithium ;
  2. pas de résidu ni à la combustion, ni lorsqu’il est utilisé dans des cellules à combustible, hormis de l’eau que l’on pourrait même boire ;
  3. une fois des économies d’échelle réalisée, un coût par litre inférieur à celui des carburants fossiles ;
  4. la possibilité de les produire par électrolyse, à partir de l’eau,avec une énergie électrique pas chère si on utilise le surcroît d’énergie éolienne et solaire qui est déjà aujourd’hui produit lorsqu’il y a beaucoup de vent et le soleil.

Or, ZeroAvia vient d’obtenir 37 millions de dollars de financements:  16 millions du gouvernement britannique, le reste par Bill Gates, Amazon et Shell. British Airways a signé un partenariat avec ZeroAvia, et 15 compagnies aériennes régionales ont déjà manifesté leur intérêt avec des lettres d’intention.

Val Miftakov, fondateur de ZeroAvia
Val Miftakhov, fondateur de ZeroAvia

La start-up affirme que son prototype à cellules à combustible, qui transforment l’hydrogène en électricité pour alimenter un moteur électrique connecté à l’hélice, a déjà une densité énergétique des 3 kW par kilo, contre le 0,4 kW par kilo du batterie au lithium. Néanmoins, il faut encore des améliorations, car un Boeing 777 a besoin d’un carburant qui aille au moins 10 kW par kilo de densité énergétique. Néanmoins, 3 km par kilo sont suffisants pour des avions régionaux transportant une vingtaine de passagers.

Un autre problème lié à l’hydrogène se qu’il est compliqué, dangereux et très coûteux de les transporter par camion pour ravitailler les futures stations. C’est pour cela que ZeroAvia a développé des petits systèmes fonctionnant à énergies renouvelables, dont un à déjà été installé à l’aéroport de Cranford en Angleterre, qui produisent l’hydrogène sur place à partir de l’eau, via l’électrolyse.

Val Miftakhov, le fondateur de la start-up, a déjà eu un grand succès dans le domaine du transport écologique, ayant fondé et vendu  eMotorWerks  (à Enel, remier producteur d’électricité en pItalie) une entreprise qui produit des réseaux très performants de ravitaillement pour les véhicules électriques.

Il affirme que à l’horizon 2030 il prévoit de commercialiser des avions à hydrogène capable de transporter 200 personnes sur plus de 5500 km.

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