Qantas propose des trajets sans escale de New York à Sydney
Des vols de 20 heures sans escale, une bonne option? Peut-on supporter de rester coincé si longuement dans son siège, ce qui n’est pas non plus génial pour la santé?
En ces jours où les avions gagnent constamment en autonomie tout en consommant de moins en moins, une compagnie aérienne souhaite également pousser les passagers à l’extrême: Qantas Airways testera désormais des vols de 20 heures sans escales de New York et Londres à Sydney pour observer comment le corps humain réagit à des vols de longue durée, un service commercial de cette envergure a déjà été planifié pour 2020.
La compagnie aérienne australienne a annoncé qu’elle commencerait à expérimenter avec ces vols marathon avec des Boeing Dreamliners et un équipage de seulement 40 personnes. Le personnel et une poignée de passagers feront l’objet d’une série de contrôles médicaux avant l’embarquement. La compagnie aérienne surveillera l’état des passagers tout au long de ce trajet d’une durée de presque une journée entière.
« Les choses que nous apprendrons sur ces vols seront indispensables », a déclaré le PDG Alan Joyce lors d’un appel à la presse, selon Bloomberg.
Les vols, qui commenceront en octobre, deviendront la plus longue liaison directe au monde, dérobant le titre précédemment tenu par Singapore Airlines, qui assurait auparavant un vol de 19 heures de Newark à Singapour. Joyce décrit le service comme la dernière frontière de l’aviation et envisage de lancer des vols commerciaux dans les prochaines années. Il ne reste qu’à espérer qu’il n’y ait pas d’enfants pleurnichards à bord.
Mais les conditions de ces futurs super-vols ne sont pas encore toutes décidées, Qantas n’a pas encore émis de verdict quant au constructeur à qui sera confiée la responsabilité d’assurer des vols d’une tele durée. (Joyce a précédemment indiqué qu’il envisageait de choisir entre les avions ultra-longue portée A350-900ULR et -1000ULR de chez Airbus ou les Boeing 777-8X) La concurrence pour le contrat devrait permettre à Qantas de mettre un peu de pression sur les prix.
On ne sait pas à quel point les passagers toléreront cette éprouvante tirade aérienne. En 2018, Joyce a déclaré que Qantas et ses fabricants concoctaient des intérieurs de cabine spécifiquement conçus pour mieux supporter des trajets d’extrêmes durées. Ils avaient envisagé la possibilité d’y incorporer des lits superposés, une crèche et même une zone de fitness. Mais Joyce a plus tard déclaré que la compagnie aérienne avait abandonné ces plans. Au lieu de cela, les voyageurs disposeront d’un espace pour s’étirer et boire un verre. Malgré tout, même si le pèlerinage s’avère être épuisant, voire à peine supportable, la promesse de se rendre de l’autre côté du monde en une vingtaine d’heures reste plutôt séduisante.
Et les jets privés ?
Tout dépend de ce que l’on considère comme jet privé. En effet, il y a des avions de ligne qui sont disponibles aussi comme jet privé, comme par exemple le Boeing 787 Vip Dreamliner ayant une autonomie de 15.000 Km, 17 heures de vol. Sinon, pour les jets privés proprement dits, qui ne sont pas aussi des avions de ligne, le Gulfstream G650 ER a une autonomie de 14.000 km, 14 heures de vol.
Il y a aussi Bombardier. À son arrivée, en 2020, le Global 8000 devrait pouvoir voler plus loin que n’importe quel autre jet privé classique, reliant Sydney à Los Angeles, Hong Kong à New York et Mumbai à New York.
Or, il est évident que dans un jet privé on est libre de bouger, allez voir les autres passagers, parfois s’asseoir dans un canapé regarder de grands écrans, travailler, boire, manger, et même avoir son animal de compagnie. Tout cela devrait rendre envol de 20 heures plus confortable.