- plusieurs start-ups sont en train de développer un jet privé ou de ligne supersonique
- des doutes subsistent quant à leur empreinte écologique et sonore
- surtout en tant que jet privé, ils peuvent être rentables
Pourquoi un jet privé supersonique peut-être un bon investissement
Plusieurs start-ups sont en train de développer un jet supersonique, si bien pour les vols de ligne que en tant que jet privé, comme j’ai déjà écrit ici. Ces jets auront un coût par heure de vol qui va être au moins le double de celui d’un jet privé de moyenne dimension, que l’on peut chiffrer aux alentours de 5000 € par heure. Néanmoins, si on va utiliser un jet privé supersonique pour transporter des chefs d’entreprise et des dirigeants dont la rémunération horaire excède plusieurs milliers d’euros, voilà que réduire de la moitié la durée d’un vol d’affaires peut-être plutôt rentable, surtout si l’on considère que on pourrait alors faire des allers retour le jour même, économisant ainsi aussi sur les frais d’hôtel.
Exosonic, le dernier nouveau jet supersonique
Il sera capable de naviguer à Mach 1,8 par voie terrestre et de transporter confortablement 70 passagers, avec un bruit réduit. Par exemple :
New York Los Angeles en 03h00 économisez 03:00 hr; Londres Hong Kong en 06h00 économisez 05:00 hr
Boom sonic tellement bas qu’il sera noyé par la circulation urbaine
Un avion à boom sonic bas créera un bruit sourd plus doux au sol qui sera plus silencieux que le trafic normal. Exosonic a remporté un contrat pour développer un concept d’avion de transport exécutif supersonique à faible flèche pour le gouvernement des Etats-Unis.
Les obstacles liés à l’adoption des jets supersoniques
« La réglementation aéronautique s’appliquait toujours au Concorde, qui permettait des émissions plus élevées par rapport aux avions subsoniques. La nouvelle génération de jets supersoniques devra désormais être mesurée par rapport aux avions conventionnels » , explique le Pr Lars Enghardt, chef du département d’acoustique des moteurs au DLR Institut de technologie de propulsion.
C’est pourquoi le Centre aérospatial allemand (DLR) travaille avec des partenaires internationaux pour étudier l’impact environnemental d’une future flotte d’avions supersoniques. Les résultats de la recherche devraient contribuer à réduire les effets néfastes sur l’environnement de l’aéronef.
Afin de définir de nouvelles règles de certification, les autorités dépendent de nombreuses données. Le projet de l’UE SENECA (noiSe and EmissioNs of supErsoniC Aircraft) apporte une contribution importante à la collecte de ces données.
Les partenaires du projet supposent actuellement que le premier nouvel avion supersonique ne volera pas à une vitesse supersonique au-dessus de la terre en raison du problème de bang, mais seulement au-dessus de l’eau. Le boom sonore est analysé en détail dans le projet européen MOREandLESS, dans lequel DLR est également impliqué. Ici, les scientifiques déterminent comment différentes formes d’avions affectent le volume du bang.
«L’efficacité de l’avion en croisière et les émissions sonores à proximité de l’aéroport sont difficiles à concilier», explique le Dr. Robert Jaron de l’Institute for Propulsion Technology discute des défis de la conception des avions. « En raison du meilleur comportement d’écoulement, les avions supersoniques sont particulièrement longs et étroits et ont de petits moteurs. Pour la réduction du bruit pendant le décollage et l’atterrissage, cependant, les moteurs avec des diamètres plus grands seraient préférés. »
De l’avis de l’équipe du DLR, dans laquelle travaille également l’Institut de physique atmosphérique, il y a encore place pour la procédure de démarrage. Les mauvaises propriétés de glisse en vol subsonique sont compensées dans les avions supersoniques par un moteur particulièrement puissant. Une vitesse de décollage plus élevée avec une réduction précoce de la poussée du moteur pourrait réduire la pollution sonore à proximité de l’aéroport. Cette possibilité est également étudiée dans le cadre du projet.
Autre axe de recherche du SENECA: les émissions de polluants et leur influence sur le climat. Le trafic supersonique volera beaucoup plus haut que le trafic aérien actuel et aura donc probablement des effets différents sur l’atmosphère.