Jets privés, l’Italie dépense un milliard en 5 ans
En Italie, il y a ceux qui ont décidé d’acheter une nouvelle voiture, d’autres de rénover leur maison. Et il y a aussi ceux qui ont déjà prévu de changer d’avion privé. Et on ne parle pas de petites machines volantes pour quelques milliers d’euros, mais de modèles onéreux conçus pour les hommes d’affaires et capables de survoler l’Atlantique sans soucis. on n’a pas encore les données de 2020, mais il y a fort à parier que achètera encore plus de jets privés. En effet, les jets privés offrent beaucoup plus de sécurité par rapport au risque de contagion de coronavirus, ce qui a déjà la demande pour la location de jet privé.
D’ici 2024, donc d’ici cinq ans, les Scrooge nationaux sont prêts à rendre l’ancien jet pour un nouveau à des coûts prohibitifs, même pour les personnes aux portefeuilles bombés. Le coût de ce caprice (pour certains) ou de ce besoin (pour d’autres, comme les top managers des multinationales) atteindra au total un milliard d’euros. Un chiffre surprenant qui ressort d’une analyse de Shearwater Aero Capital à l’occasion du plus grand salon sur l’aviation d’affaires, Ebace, qui a eu lieu en 2019 à Genève.
Des recherches sur les avions d’affaires révèlent que 36 nouveaux jets privés d’usine sont sur le point d’atterrir sur les pistes italiennes. Le prix de ces avions reste inaccessible pour beaucoup, même pour ceux qui sont prêts à acheter les supercars de luxe à un coup. Les dépenses totales devraient être d’environ 1,17 milliard d’euros. Le boom des nouveaux jets découle d’une motivation insignifiante: les acheteurs italiens partent à la recherche de nouvelles choses, comme tout autre consommateur touché par de nouveaux modèles de voitures.
Les yeux de nos acheteurs locaux se sont par exemple tournés vers la série Bombardier Global 7000 (de 65 millions d’euros), le Gulfstream G550 (« vole » à 40 millions d’euros), le Cessna Citation Longitude (qui ne coûte « que » 27 millions d’euros) et le Pilatus PC-24 qui clôture à 8 millions d’euros dans la liste de prix s’il est acheté neuf. Cependant, le coût ne s’arrête pas à l’achat: avoir et utiliser le Bombardier Global 5000 (autonomie inférieure au jumeau 7000), un avion capable de parcourir 9630 kilomètres à pleine vitesse et de voler à une vitesse de 944 kilomètres à l’heure, en plus pour faire un chèque d’un minimum de 55 millions d’euros, il faut prévoir 2 000 euros supplémentaires par heure de vol.
Il convient de noter que l’Italie n’est certainement pas une Cendrillon en matière d’avions privés. Au contraire: une flotte d’environ 78 jets privés est actuellement basée en Italie, dont 35 sont classés «lourds ou gros». Huit sont au lieu de tonnage «moyen» tandis que 35 sont «légers». En pratique, il s’agit d’une flotte double par rapport à celle de la première compagnie aérienne en Italie, Ryanair, qui opère avec 40 avions court-moyen courrier. Un nombre également très proche de l’ancienne compagnie aérienne nationale Alitalia qui compte un peu plus de 100 avions et sur les 36 jets arrivant en Italie, 16 seront lourds, 4 moyens et 16 légers. Selon Chris Miller, de Shearwater Aero Capital, «l’Italie est un marché très attractif pour le secteur de« l’aviation d’affaires ». Il a une forte présence sur le territoire des gros aéronefs et plus cher que les autres nations ».