Prototype Airbus Albatross One
La Nature, source d’inspiration technologique pour les avions
Imaginons un avion qui pourrait s’arrêter dans l’air comme un colibri, par exemple pour embarquer des passagers du toit d’un gratte-ciel. Ou encore un avion qui aurait la même capacité de virer en vol qu’une libellule. La nature dispose de techniques de vol tout à fait remarquables. Le biomimétisme consiste à imiter ses techniques pour améliorer les performances des avions. En voilà quelques exemples.
Airbus Albatross One
Nous avons déjà vu sur ce blog que la nature peut inspirer l’industrie aéronautique avec le Air-Fish 8 de Wigetworks, un avion qui utilise la même technologie, pardon morphologie, des poissons volants pour planer sur l’eau à 200 km/h. En effet, les poissons volants peuvent faire de bonds prodigieux, d’une dizaine de mètres sur la surface de l’eau, grâce à un phénomène physique qui crée une sorte de vortex lorsqu’on plane sur l’eau. De cette manière, des économies importantes de carburant sont réalisées. Or, Airbus vient de concevoir un prototype d’avion dont les ailes s’inspirent de celle des albatros. Ces oiseaux peuvent incliner les pointes des leurs ailes de manière à mieux maîtriser le vent. Appliquant cette technique aux ailes de son prototype, Albatross One, Airbus croit pouvoir améliorer la stabilité de l’avion tout en réduisant sa consommation.
Airbus Bird of Prey
En juillet 2019, la société aérospatiale européenne a annoncé son dernier avion concept, le «Bird of Prey», directement inspiré de la mécanique volante des aigles. Dévoilé au salon Royal International Air Tattoo au Royaume-Uni, le concept est un « avion hybride électrique à turbo-hélice » destiné au transport régional, a indiqué la compagnie dans un communiqué. Ses ailes et sa queue comportent des «plumes» à commande individuelle conçues pour fournir un contrôle de vol actif. Mais, aussi fous que soient la conception et les «plumes», le plus intriguant de cet avion est un système de propulsion de haute technologie qui pourrait réduire la consommation de carburant de 30 à 50%, rendant ainsi le vol beaucoup plus durable qu’il ne l’est déjà.
Or, Airbus n’a pas l’intention de produire le Bird of Prey. Néanmoins ils pourraient le faire à l’avenir; et même s’ils ne le feront jamais, c’est une preuve ultérieure de l’intérêt que le bio mimétisme revêt pour l’avionneur européen.