Les avions électriques, une ressource pour l’aviation privée.
Je l’ai déjà écrit sur ce blog, les avions électriques, de par leur coût d’exercice plusieurs fois inférieur à celui des avions à combustibles fossiles, leur silence de fonctionnement et leur aptitude à utiliser de très petits aéroports, sont idéaux pour la location d’avions privés.
La Norvège, un pays qui a accumulé ses richesses grâce à l’or noir, a pendant un certain temps mis l’accent sur les questions environnementales et sur les investissements à l’abri du pétrole et autres. Il ne s’agit pas de proclamations électorales, ni de promesses vides d’engagements concrets. La Norvège, le plus grand producteur de pétrole en Europe occidentale, est paradoxalement l’avant-garde de la mobilité électrique. Il suffit de voir qu’aujourd’hui, plus de 50 % des voitures vendues en Norvège sont électriques ou hybrides, les tout électriques arrivant à 25 % du total des voitures vendues en 2017. Maintenant, c’est un pas de plus dans cette direction: le transport aérien court-courrier du pays ne devra utiliser que des avions 100% électriques en 2040.
Les autorités aéroportuaires norvégiennes l’ont indiqué, confirmant le rôle pionnier du pays scandinave dans la mobilité électrique. Avinor, l’organisme public qui gère les aéroports norvégiens, « a l’ambition d’être le premier au monde » à rendre le transport aérien électrique, a déclaré Dag Falk-Petersen, numéro un d’Avinor. « Nous estimons que tous les vols pouvant durer jusqu’à une heure et demie peuvent être effectués avec des avions entièrement électriques », a-t-il ajouté, expliquant que cette durée est suffisante pour les liaisons internes dans le pays et pour les autres capitales scandinaves.
Avinor lancera un appel d’offres pour l’ouverture d’un itinéraire commercial exploité par un petit avion électrique (19 sièges), qui effectuera des essais en vol à partir de 2025.
En outre, la Norvège a également des projets pour la construction de bateaux électriques. Selon les statistiques officielles, le transport aérien intérieur représente 2,4% des émissions nocives du pays, doublant le trafic international. Avec ce projet d’Avinor, il vise à réduire au moins les émissions dues au transport aérien national.