Les jets privés vont probablement échapper à la taxe sur le kérosène
La Commission européenne a proposé d’exempter les jets privés et les vols cargo de la taxe européenne prévue sur le carburant pour les jets. Un projet indique que la taxe serait introduite progressivement pour les vols de passagers, y compris ceux qui transportent du fret.
Le projet, que la commission présentera le 14 juillet avec ses propositions de révision de la directive de 2003 sur la taxation de l’énergie du bloc, indique qu’il pourrait y avoir une exonération de taxation pour les produits énergétiques et l’électricité utilisés pour la navigation aérienne intra-UE des vols cargo uniquement. Il propose d’autoriser les États de l’UE à taxer uniquement ces vols, soit au niveau national, soit en vertu d’accords bilatéraux ou multilatéraux avec d’autres États membres.
La commission craint que la taxation du carburant pour les vols uniquement cargo n’affecte négativement les transporteurs de l’UE. Les transporteurs de pays tiers, qui détiennent également une part importante du marché du fret intra-UE, doivent être exonérés de taxation en raison des accords de services aériens, fait valoir la commission.
Les jets privés bénéficieront d’une exemption grâce à la classification de « l’aviation d’affaires » comme l’utilisation d’aéronefs par des entreprises pour le transport de passagers ou de marchandises en tant qu’« aide à la conduite de leurs affaires », s’ils ne sont généralement pas considérés comme destinés à la location publique. Une autre exemption est accordée pour les vols « de plaisance » au cours desquels un aéronef est utilisé à des fins « personnelles ou récréatives » non associées à un usage commercial ou professionnel.
L’organisation non gouvernementale Transport & Environment (T&E) a qualifié la proposition de « généralement bonne ».
« L’inconvénient, cependant, est que la commission envisage d’exempter les transporteurs de fret qui sont souvent exploités par les États-Unis », a déclaré son directeur de l’aviation Andrew Murphy, qui a noté des solutions « multiples » pour taxer le kérosène utilisé par les transporteurs de fret qui « ont tendance à utiliser des véhicules plus anciens, des avions plus sales ».
En mai, Murphy a co-écrit un rapport indiquant que les émissions de CO2 des jets privés en Europe ont augmenté de 31 % entre 2005 et 2019, les vols vers des destinations populaires ayant considérablement augmenté pendant les vacances d’été. Il a plaidé pour une taxe sur le carburant pour ce secteur des jets privés « conduits par les loisirs ».
Airlines for Europe (A4E) craint que la fixation de taux d’imposition minimaux pour les vols intra-UE n’entraîne une distorsion de la concurrence. L’association de l’industrie, qui compte 16 groupes de compagnies aériennes parmi ses membres, dont Ryanair, Air France/KLM, Lufthansa, IAG,EasyJet et Cargolux, a indiqué que la proposition de la commission pourrait conduire à des avions transportant délibérément un excès de carburant acheté en dehors de l’UE spécifiquement pour éviter la taxe sur le kérosène dr l’UE.
Les compagnies aériennes ne devraient pas payer de supplément en vertu de la directive révisée sur la taxation de l’énergie lorsqu’elles paient déjà pour le CO2 dans le cadre du système d’échange de quotas d’émission (ETS) de l’UE et participent au programme de compensation et de réduction des émissions de carbone pour l’aviation internationale (Corsia) de l’Organisation de l’aviation civile internationale.
Plus généralement, la commission considère que la perception de la taxe sur le carburant d’aviation n’est pas problématique, les fournisseurs de carburant la collectant et la transférant aux autorités fiscales compétentes. La commission estime le coût administratif de cela à 0,65 pc des revenus.
Le projet peut changer avant le 14 juillet et ne contient pas les annexes très importantes avec les taux d’imposition. Pour entrer en vigueur, il doit être approuvé par les 27 États membres de l’UE, et il pourrait changer considérablement au cours des prochains mois. Une proposition de la commission faite en avril 2011 pour mettre à jour les règles de taxation de l’énergie de l’UE a échoué après que les ministres des finances n’aient pas pu se mettre d’accord à l’unanimité en 2014.
La commission souhaite aligner la taxation de l’énergie sur les objectifs climatiques de l’UE, ce qui signifie que les taxes devraient être basées sur la valeur calorifique nette des produits énergétiques et de l’électricité et que les niveaux minimaux de taxation dans l’UE seraient fixés en fonction des performances environnementales et exprimés en € /GJ. Ces niveaux minimaux devraient être alignés chaque année sur la base de l’indice des prix à la consommation harmonisé de l’UE, à l’exclusion de l’énergie et des aliments non transformés.
La semaine prochaine, la commission proposera des modifications au système d’échange de quotas d’émission (ETS) de l’UE. Un projet de ceux-ci n’a pas détaillé la manière dont l’aviation sera traitée, mais aucune allocation gratuite n’est envisagée pour les secteurs maritime, routier et du bâtiment. Les fonctionnaires présenteront également le mandat de la commission pour les carburants d’aviation durables (SAF), selon lequel toutes les entreprises devraient faire le plein de carburants mélangés dans les aéroports de l’UE.
La commission européenne est une érection administrative, formée de technocrates non élus (donc pas démocratiques) qui décident à la place des peuples, notamment le peuple français. Redressons la barre de notre souveraineté nationale: coupons avec l’UE vert de gris!
Bonjour,
la Commission Européenne est nommée par des gouvernements démocratiquement élus, comme d’autres institutions françaises (CNRS, etc.). Un référendum français de 2005 a empêché que les peuples européens elisent le president du Conseil Européen, qui aurait eu BCP plus de pouvoir que la Commission. Ce sont le Etat nationaux et les nationalistes qui s’opposent à une démocratisation de l’U.E., sûrement pas les europeistes.
L’Union fait la force, vis-à-vis des géants chinois, USA, Russe.