Les possibilités d’attraper le coronavirus sur un vol de ligne ne sont pas négligeables, hélas.
Comme j’ai déjà écrit ici, les avionneurs du monde entier proclament que, sur un jet de ligne, l’air est filtré dans sa totalité par un filtre HEPA toutes les deux minutes, ce qui élimine 99,97 % des bactéries et virus, y compris le coronavirus. Non seulement, mais, chaque fois qu’il est filtré, l’air est mélangé à 50 % avec de l’air pur venant de l’extérieur. Est-ce que un tel système suffit à nous protéger de la contagion? Ne vaut-il mieux pas faire recours à la location de jet privé, enfin d’être à l’abri des mauvaises surprises?
Le professeur Yan Chen, Docteur de recherche de l’université des Purdue aux États-Unis, qui collabore avec Boeing et la FAA (administration fédérale de l’aviation des USA) a quelques doutes à l’égard. En effet, mis à part le fait que l’air est filtré dans son totalité plutôt toutes les quatre minutes, et non pas deux ou trois comme l’affirment les avionneurs, la filtration à une certaine efficacité. L’air, mélangé à 50 % avec de l’air pur de l’extérieur, est soufflé par le haut, et ensuite aspiré à la hauteur du plancher, pour être effectivement filtré.
Le problème, c’est que, pendant les quatre minutes qui stationnent dans la cabine, les virus ont tous le temps d’être transmis d’un passager à l’autre, circulant via les gouttelettes émises lorsqu’on tousse, on éternue, lorsqu’on parle ou tout simplement lorsqu’on respire. qui plus est, dans un avion bondé, c’est impossible de respecter la distanciation d’un mètre et demi entre les passagers retenue indispensable par les virologues du monde entier pour éviter la contagion.
D’ailleurs les compagnies aériennes affirment unanimement que suivre les recommandations des autorités européennes qui préconisent de laisser en siège sur deux et une rangées sur deux vide serait économiquement insupportable.
Le professeur s’appuie sur un cas concret concernant le SRAS, ou COVID-1, qui avait des modalités de transmission comparable à celle du Covid-19, étant tous les deux des coronavirus. en 2003, 20 passagers du vol Hong Kong Pékin China Airways CA112 attrapèrent le virus à cause d’un passager qui était malade de SRAS Covid-1, Assis sur le siège E-14, voir l’image. Or, comme le démontre l’image, neuf des passagers infectés étaient assis à plus de 2 m du passager malade. Le professeur explique ça avec le fait que, lorsqu’un passager se lève pour aller aux toilettes, par exemple, il va remuer l’air passant à côté du malade, et le répandre dans un rayon de quelques mètres, en affectant aussi d’autres passagers assis plus loin.
Les mesures à prendre pour éviter les possibilités de contagion
L’idéal, serait de voler sur un jet privé, avec peu de passagers, qui sont normalement les gens que l’on côtoie habituellement, de sa famille ou du milieu de travail. En effet, c’est pratiquement impossible de réduire à zéro, d’éviter complètement le risque de contagion sur un vol de ligne. Néanmoins, on peut prendre des précautions:m
- Porter des masques de qualité, même si ce n’est pas obligatoire. le professeur affirme avoir éviter de prendre un vol de ligne, car la compagnie aérienne ne prescrivait pas le port du masque obligatoire.
- Garder au maximum les distances lorsque l’on transite à l’aéroport
- Éviter de se déplacer lorsqu’on est dans l’avion.